x. Cage en fer .

F

O

Q

B

L

« Vous l’avez euthanasié hein ?
« Il était ici depuis dix ans …

« Salut toi …

J'entends le spas se rapprocher . A travers le barreaux de la cage d'à côté , je vois une solhouette s'approcher . Au fur et à mesure qu'ele se rapproche , je peux discerner quelques détails . C'était une jeune femme, cheveux bruns aux reflets roux . Son visage exprimait une certaine tristesse ainsi que de la haine .

Je me calme en pensant qu'elle était comme tous les autres . Elle passera devant ma cage en me jettant un bref coup d'oeil et puis partira regarder les autres chiens . Mais il n'en fut pas ainsi . Elle s'acroupie devant la porte de ma cage en me fixant . Moi je la regarde d'un regard dédaigneux . Je n'acceptes pas les visites .

Elle prononce des mots qui pour moi étaient incompréhensibles . Mais son ton est si doux ... Bref , je m'en fiche . Normallement c'ets l'heure de la sièste pour moi , les autres vont pa starder à sortir dans leur jardin . Dormir est ma seule occupation ici . Je regarda mon bol de croquette que je vide doucement pour toujours en avoir quand j'ai un petit creux . Je me leva , alla attraper quelques croquettes sèches pour combler le pincement à mon estoma , pui m'approcha des barreaux , observant la jeune fille en bgrognant méchemment . Je ne fais et ferai jamais confiance à un humain .

J'avais envie de la mordre , de lui donner une leçon . Je lance mes machoires en avant et les claqua . Mais tout ce que j'ai c'est un leger mal de dent car je viens de mordre méchemment les barreaux , et du fer ça plie pas facilement . Je grogne , mécontent , et retourne me coucher en montrant mon dos à la porte .

Il r »agissait comme je m’y attendais . Accroupie , je le laissais faire son cirque de méchant rien , observant sa puissante musculature , ses longs poils blanchâtres malgré la saleté , ses crocs aiguisés , ses yeux vifs et douloureux , ses pattes robustes . Mon regard le survola longuement , avant de se poser naturellement sur son bol d’eau insipide , et ses croquettes sèches et de mauvaise qualité . Je grimaçais . Les vigiles se servaient des dons financiers pour leurs achats personnels ou pour acheter des attrapes - touristes qui viendraient chercher un jeune chien , mais pas pour entretenir les locaux ou la santé des chiens . Je soupirais , et ma main plongea dans ma poche , ressortant un des nombreux sachets que je transportais toujours avec moi , histoire de réconforter les fous du chenil ou un chien errant affamé . Je l’ouvris grâce au papier collant qui permettait au sachet de rester hermétique , et en sortis une longue bande de pate nutritive au veau servant a la fois de nourriture , de complément alimentaire pour les affamés , de passe temps - puisqu’il fallait le ronger - et de dentifrice du a ses vertus thérapeutiques . Une merveille coûteuse que j’avais gratuitement grâce a un ami qui y travaillait en tant que cadre . Je la déposais loin des barreaux d’un mouvement leste , sans laisser ma main longtemps dans sa cage , histoire qu’il ne la happe pas . Je me redressais ensuite , prête a faire ma distribution . Et sachant d’instinct qu’il refuserait de manger en ma présence .

« Bon appétit mon grand

Soufflais je , un sourire amusé aux lèvres .
Ma distribution établie peu après , je demandais des informations sur le chien blanc aux gardiens , tout en menant une dizaine de chiens dans le parc attenant au chenil , qui leur permettait de se défouler . Les lâchant un par un , tout en apprenant diverses anecdotes de cette terreur , j’appris qu’on l’avait surnommé Chaos , ignorant son véritable nom et son age . En revanche on savait qu’il avait failli mourir de ses blessures et qu’il était un des petits fils de Chalawn , l’un des plus grands champions d’agility de sa race : Berger blanc suisse .
Je revins donc peu après , bien plus instruite , et constatais avec gaieté qu’il avait mangé la barre nutritive . il ne restait que quelques miettes sur le sol gras . De nouveau , je m’accroupis devant sa cage , et claquais de la langue , une laisse en corde épaisse entre mes mains . J’avais réussi , avec beaucoup de persuasion , a faire céder les gardiens du chenil , pour que je le sorte un peu dans le parc , lui qui n’était jamais sorti de sa cage depuis son arrivée .

« Tu viens Chaos ? A toi de voir si ut préfères pourrir ici ou prendre l’air …

J

U

e

La corde entre les mains , je tripotais nonchalamment le mousqueton , certain de sa solidité . Il pouvait retenir un dogue allemand enragé , pour peu que celui qui tenait la corde ne bouge pas bien évidement ! A ma grande joie , le chien se retourna , ses yeux exprimant clairement son désespoir sous jasent . Sortez moi d’ici , pitié ! Semblait - il crier . Comme tous les autres . Mais lui gardait sa dignité . Il avait une sacré maîtrise de lui . Je me redressais , constatant qu’il s’approchais . L’instant d’après , sa mâchoire avait happé la corde , que je retins de justesse . Il se mit a tirer dessus avec hargne , et je résistais un instant , surprise . il ne ovulait pas sortir ou quoi ? Croyait - il qu’on allait se donner la peine de le promener ne liberté ? Je laissais filer le nylon entre mes doigts endoloris , ne pouvant rivaliser avec lui dans le domaine de la force , et je toisais , mes yeux pétillants d’une malice mal contenue . Le chien m’amusait . C’était étrange mais il ‘amusait , lui et son attitude . je m’accroupis derechef , immobile .

« Tu risques pas de sortir de sitôt avec ce comportement la .

Je regardais le chien , amusée par ses mouvements brutaux .
Il sembla jouer un long moment avec la corde , avant de
l’abandonner dans un coin et revenir vers moi . Adieu le
chien qui grondait et grognais … J’en fus ravie , et me redressais ,
le voyant approcher . Il se campa sur ses pattes postérieures , et
posa ses antérieurs sur la grille qui vibra , me faisant clairement
comprendre qu’il voulait sortir . C’était bien la peine , il avait viré
la corde ! Posant la main sur la poignée verrouillée , je le regardais
longuement . Sachant qu’il voulait sortir .. Sans attache .

« Laisse tomber mon grand , sans corde il vont te rattraper
aussitôt et ut sortiras plus jamais …

J’ouvris la cage , prenant garde a ne pas le laisser sortir , et obstinée ,
refermais celle ci sur moi , pour aller chercher mon bien , qui
gisait tel un long serpent de chanvre . je la ramassais et la remuais joyeusement .

« Allez , un peu de courage que diable , tu as six pas a faire attaché
et tu es libre dans un graaaand parc ! Tu peux faire ça non ?

» De cage en cage