| | | De cage en cage |  |
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Esmiraël Sansoucis
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|  Sujet: De cage en cage  Sam 4 Avr - 19:04 | |
| [ Un chien pour Esmi? 
Je ne me souviens pas d'avoir vécu sans chien. Au plus loin que je me souvienne, il y en a toujours eu un présent dans ma vie. Fred, quand j'étais enfant, un gros labrador blond, qui n'avait plus de dents à force manger des roches. Il me promenait sur son dos avec enthousiasme et dormait à mes côtés. Jedi, ma belle chienne bouvier des Flandres quand j'ai eu quinze ans, Fred était malade, mais il avait fait une belle vie. Jedi m'a aidé à surmonter les épreuves de l'adolescence, et elle s'est éteindu il y a de cela seulement un an. Elle était rendue vieille, elle ne marchait plus, mais ellen gardait encore cette flamme d'énergie, de vie, dans le fond de son oeil, c'est ce qui m'a empêché de la faire piquer. tous mes chiens, peut-être parce que je m'en occupais mieux que de moi-même, sont morts paisiblement dans leur sommeil. Serait-ce la récompense de m'en être si bien occupé? Je l'espérais sincèrement en entrant dans le chenil. Je regardais l'employé présent et hochai simplement la tête. Il vitn me voir et me demanda ce que je cherchais.
Un chien, pardis! Je lui répondis que je voulais un bon chien, ou un chiot, pas trop âgé et de bonne conformation. La taille, la couleur et la race ne me dérangeait pas, je savais comment m'y prendre avec pas mal tout le monde. Il me dirigea dans une allée, puis retourna s'asseoir au comptoir. Sympathique. Je souris doucement en laissant vaquer mon regard sur les petits enclos de fer. Ils étaient munis de gamelles d'eau, mais pas de nourriture. J'en déduis donc qu'ils les nourissaient à des heures précises. Bien, au moins, c'était ça de gagner. Je m'arrêtai devant plusieurs cages, examinant leur habitant. Je tombai ensuite sur la cage de... | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Sam 4 Avr - 21:24 | |
| Sur la cage d'Eurydice ! Le jeune berger hollandais avait le dos tourné aux humains qui passaient pas l'allée centrale. Dieu comme il les détestait ces humains ! Ils passaient, vous faisez deux ou trois caresse, vous aviez le sentiment de quitter cet enfer pour de bon...mais non, ils repartaient vers d'autres cages. Donc oui, Eurydice faisait la tête et non, il ne comptait faire l'interessant pour attirer l'attention des Bipèdes. Quelle bande d'imbéciles... Ils ne savaient même pas reconnaître un chien bien portant. Même le labrador plein de puce avait fini par être adopté. Tsss...
Les yeux rivés sur le contenu de sa gamelle qui le dégoutais d'avance, rien que par l'odeur. Mais qui avait-il là dedans ? Ca puait la charogne. Et l'eau au gout metallique ! Mais où allait le monde ? Ils pensaient vraiment qu'il mangerait ça ?! Une raison de plus pour bouder. Ses oreilles se tournèrent lorsqu'il entendit des bruits de pas. Ce n'était pourtant pas l'heure des visites... Il tourna un peu la tête pour voir un jeune homme s'arrêter devant sa cage.
° Bein alors ? T'es perdu mon gars ? °
Puis il retourna précipitement la tête et posa toute son attention sur sa gamelle. Quoique...Pas toute son attention tout de même. Au bout de cinq minutes, il ne pouvait s'empêcher de penser au jeune homme. Apparemment, il n'était toujours pas partit. Un bref coup d'oeuil pour confirmer ses doutes et il retournait la tête. Mais qu'est-ce qu'il faisait là l'autre ? Il n'avait donc rien d'autre à faire ? Au bout d'une bonne dizaine de minute, il commenca à grogner, le regard toujours fixé sur sa gamelle, à l'opposé de l'humain.
° Dégage ! Chuis pas un gentil chien à sa maman moi ! Va voir ailleurs ! ° | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Sam 4 Avr - 21:36 | |
| Je rigolai tout seul, ce chien voulait grogner après moi? Sa gamelle était pleine, il n'avait pas mangé. Je me demandais pourquoi les employés leur donnait cette nourriture qu'ils ne voulaient pas manger. J'haussai simplement les épaules, je pouvais aussi bien repartir. Mais, ce serait laisser gagner ce beau berger hollandais. Il était musclé, de ce que j'avais vu de sa tête, ses oreilles étaient belles et moblies, donc il n'avait pas de problème d'ouïe. Sa vue était perçante, il lui avait fallu un simple coup d'oeil pour me voir encore puisqu'il s'était mis à gronder. Je m'accroupis à côté de sa cage en évitant de m'y raccrocher pour ne pas perdre l'équilibre, je n'étais pas à ce point stupide. Je fixai mon regard sur le sol en me mettant à sifflotter doucement. Puis, je baillai, me relevai, attrapai la laisse à côté de l'enclos et l'accrochai sur un barreau de la cage. Je fis retentir un petit coup sec qui se répartit dans tout le métal de la cage en fer. Puis, j'attendis. J'avais une attitude calme, sereine, je n'étais pas inquiété par ce chien. Je connaissais ma technique et elle fonctionnait à tout coup. La résonnance que le claquement du mousqueton provoquait était dérangeante, mais je ne l'avais pas fait assez fort pour que ça l'agresse. Selon mes anciennes expériences, il pouvait soit se jeter sur la porte, je m'en irais alors, je ne voulais pas d'un chien agressif, il sursauterait et repporterait son attention sur moi, ne comprenant pas, je lui parlerai alors et l'inciterai au calme plat. Il pouvait y avoir bien d'autres réactions, si c'était un chien peureux il se réfugierait dans le fond de sa cage la queue entre les jambes, si c'était un chien dominant il se tournerait vers moi sans cesser de gronder, mais viendrait me voir, la tête et la queue haute. Je partirais dans ces deux cas, sauf si le chien était simplement nerveux et qu'il sursautait plus vivement que les chiens stables.
J'attendis, simplement. J'attendis qu'il réagisse à ce premier geste pour voir ce que je ferais de lui. J'espérais sincèrement que ce grondement ne soit qu'une façade pour se protéger, alros j'aurais espoir d'en faire un bon chien de travail, même s'il risquait de garder cette méfiance envers les étrangers qui pourraient éventuellement le brimer dans son travail.
[Je dois y aller, mon vrai chien me réclame  ] | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Sam 4 Avr - 21:51 | |
| Mais c'est qu'il était tenace l'autre. Finirait-il par partir ? Eurydice avait finalement cessé de grogner. Il l'énervait : il ne voulait plus jamais avoir affaire à des humains. Il ne se souvenait que trop bien de son ancien maître. Un gars sympa qui l'emmenait faire de longues promenades et en qui il avait une confiance absolue. Il l'avait abandonné...Un soir il était venu le voir et il ne bougeait plus, son corps était gelé. Et puis des hommes en blanc l'avait emmené loin, très loin d'ici. Et lui, il avait atterit là. Dans cet endroit minuscule, pleins de chiens et de Bipèdes qui allaient et venaient. Pfff...Tu parles d'une vie. La routine ! Lui qui detestait la routine. Tous les matins; on leur donnait cette nourriture infect puis à onze heures, une petite promenade. Puis retour en cage jusqu'à une autre promenade à dix huit heures. Puis plus rien jusqu'au matin suivant. Et il y avait ceux qui faisait les beaux ou les malheureux pour se faire adopter plus vite. Mais où était passé leur dinité de chien ? Les imbéciles...
Si on écoutait Eurydice, le monde entier n'était composé que d'imbécile. Alors mieux vaux ne pas l'écouter se remémorer ces tristes souvenirs et observer sa réaction face au geste d' Esmiraël.
Le son le fit aussitôt bondir sur ses pattes. Où était l'ennemi ? Où ? Il tourna la tête et ne vit que le jeune homme... Bon, d'accord, peux être méritait-il plus d'attention finalement. Il renifla et baissa ses oreills, sur la défensive. La queue ni haute ni basse. Il était en terrain neutre. Il ne pouvait pas dominer le jeune homme mais ne se laisserait pas dominer non plus. Il finit pas s'avancer lentement vers Esmiraël et s'assit juste en face de lui, la tête légérement penché il aboya, l'air de dire : - Qu'est-ce que tu veux ? - | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Lun 6 Avr - 15:18 | |
| Je souris, c'était une belle réaction. Sur ses gardes, mais finalement silencieux, il avait la queue droite, la tête à la même autour que la base de son cou. Ce n'étais pas la soumission totale, mais c'était déjà bien, il était curieux, pas agressif ni méfiant, il venait vers moi. Je décrochai alors la laisse et lui présentai mon poing fermé à travers le barreau de la cage en fer. Je souris encore plus lorsqu'il s'assied à bonne distance pour aboyer. Il avait l'air de me demander ce que je voulais, j'eus un nouveau sourire qui s'étendit jusque dans mes yeux cette fois-ci. Je lui laissai le temps de renifler mon poing, quand bien même qu'il ne le léchait pas, ça m'allait très bien.
« Ben alors mon gros? Il est où le vilain chien qui va m'attaquer si je reste là? »
Je parlai avec une voix calme, sans de rebonds dans mon timbre pour ne pas l'effrayer ou l'énerver d'avantage. Je penchai à mon tour la tête sur le côté, j'étais simplement accroupi et mes jambes s'engourdissaient. Je décidai de lui montrer ma bonne volonté en m'asseyant près de sa cage. Je gardai quand même mes distances et une attitude de chef, pour voir comment il réagirait cette fois. J'avais les épaules carrées, le torse bombé, de façon à me faire assez imposant. De ce fait, je lui démontrais que j'étais amical, mais que c'était moi le leader. S'il était intelligent, il verrait que j'étais le plus fort et se soumettrais. Bien sûr, dès que se serait le cas, il aurait toute mon affection pour lui montrer que c'était la bonne attitude et surtout, que ça me faisait plaisir. En attendant, je laissai mon poing fermé sur la grille. | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Mar 7 Avr - 21:39 | |
| L'humain sourit, dévoilant ainsi ses dents. Eurydice resta perplexe. Il y avait bien longtemps qu'il avait admis le fait que les Bipèdes témoignent ainsi leur joie, cela le laissait toujours surpris. N'était-ce pas la forme la plus parlante d'insolence et d'agressivité ? Montrer les crocs pour préparer un combat ? Il fallait croire que non, pour les Deux- pattes en tout cas. Qu'ils étaient bizarre ceux là ! Et le jeune devant lui, l'était encore plus. Pourquoi ne partait-il pas vers la portée de jeunes dalmatiens qui étaient nés depuis peux ?
Mais non. Il tendit même son point par dela les barreaux de fer, juste devant son museau. Le berger hollandais le considéra gravement. Il voulait vraiment se faire mordre ? Mais après reflexions, non, il ne pourrait pas mordre le seul humain qui s'interessait à son misérable cas. Au bout d'un laps de temps indéfini, il vint renifler le poing en se demandant tout de même à quoi cela lui servirait. Après tout, si l'humain devait partir comme tous les autres avant lui...
Il parla, d'une voix calme sans haut et bas comme ceux de son espèce. Ouais il était bizarre celui là. Il prit une position de dominant. Eurydice se demanda sincèrement si il devait lui obéir ou pas. Il n'était pas vraiment un leader mais n'aimait pas être dirigé. Au bout du compte, il décida de jouer le jeu et bascula sur le dos, ventre et gorge à découvert. Puis il poussa un petit gémissement de chiot, attendant que l'humain veuille bien cesser de le dominer ainsi et reprenne un comportement "normal". | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Mer 8 Avr - 0:05 | |
| Je le regardai, sans établir de contact avec ses yeux, je ne cherchais pas à le défier, mais à lui montrer la bonne attitude. Dès qu'il se roula sur le dos, je relâchai ma position pour en prendre une plus décontractée et acceuillante. Je glissai mes doigts à travers le grillage et caressai sa belle tête. Je retirai ma main peu après et me relevai. Je regardai la fiche indicatrice au-dessus de sa cage. Eurydice. Berger hollandais. Pas trop vieux ni trop jeune, et il était en santé. Son pelage était beau, brillant quoi qu'un peu sale et emmêlé, de ce que j'avais pu toucher de sa peau, elle n'était pas déshydratée. Je fronçai les sourcils, j'avais vu d'autres chiens qui méritaient aussi mon attention. Je me grattai le front, j'étais indécis, je vacillais entre continuer ma démarche ou partir maintenant voir les autres et faire comme avec lui pour les tester. Je me dis qu'il serait cruel de le planter là, mais en même temps, je ne devais pas limiter mes chances de trouver le meilleur chien simplement parce que je transmettais la psychologie humaine sur un chien. Je songeai toujours à partir quand je tournai la page pour avoir un bref aperçu de la personalité du chien.
« Peut se révéler méfiant ou peu social. »
Marmottai-je entre mes dents en parcourant les différents adjectifs qu'on employait pour Eurydice : solitaire, dominateur, associal, agressif. Tous des qualitificatifs humains. Pour un chien, cela se traduirait simplement par un spécimen indépendant qui ne cherchait ni la bagarre ni la grande meute. Je réfléchis encore un moment, balançant mon poids d'une jambe à l'autre sans jeter un regard au beau mâle dans sa cage. Je terminai ma lecture, sans être plus avancé pour mon choix. Finalement, je décidai de partir. | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Mer 8 Avr - 14:57 | |
| Une caresse...Le berger hollandais en resta tout surpris. Cela faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé, de recevoir un geste tendre de la part d'un humain. Il remua inconciament la queue, toujours sur le dos, ses prunelles sombres fixées sur l'humain. Non, lui il ne pouvait pas le classer dans la catégorie des Grands-bipèdes-stupides-qui-criaient-pour-rien. Et puis, l'humain se releva, mettant du même coup fin à ce petit moment d'affection. Eurydice fit de même, les yeux toujours rivés sur l’homme, détaillant la moindre de ses réactions. Pour l’instant, il regardait un morceau de papier taché fixement. Ah…d’accord, il lisait la feuille comme tous les autres avant lui. Et après ? Il allait partir, comme tous les autres avant lui, cela ne faisait plus un doute. Eurydice resta cependant assis, près du grillage, guettant les futurs mouvements de l’humain. Ce qui ne tarda d'ailleurs pas. Il commencait déjà à se balancer d'une jambe sur l'autre, comme si il hésitait. Et puis il parla. Il ne s'adressait pas directement à lui et pourtant, le berger hollandais essaya de comprendre les mots qu'il venait de prononcer. Méfiant... Peu sociable... Une fois, un couple accompagné de deux jeunes était aussi venu le voir. Et puis, ils avaient prononcés les mêmes mots et étaient partis. Et lui ? Il partirait aussi comme les autres ?
Il ne parlait pas, ne bougeait pas. Ne le regarda même pas lorsqu'il couina pour attirer son attention. Finalement, au bout de d'une succession de minute qui parut interminable au jeune chien, il partit. Il partit comme tous les autres. D'abord, Eurydice resta persuadé qu'il allait revennir. Et puis non. Non, après tout il n'était pas assez bien pour les humains. Il se dressa sur ses pattes arrières en prenant appuis contre le grillage et aboya. Aboya non de mécontentement, surtout de tristesse. Puis il se remit sur quatre pattes. Ca ne servait à rien de s'énerver contre les Bipèdes, ils n'en vallaient pas la peine. Songeur, il s'allongea au fond de la cage, dos aux barreaux, les yeux sur le mur. Le temps passa. Lentement. Trop lentement au gout du chien. Bientôt, se serait l'heure de la promenade du soir et alors, aucune chance de retrouver le jeune bipède. Le monde est décidemment injustement bizarre. Et il l'est encore plus lorsqu'on est seul. | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Mer 8 Avr - 15:26 | |
| Je me retrouvai devant la cage d'un bon chien, un rottweiler qui, selon sa fiche, avait de très bons antécédents et une bonne puissance. Mais il était fiché comme pouvant se montrer dominant. Non, je reposai sa fiche. Comme avec Eurydice, j'avais tenté de le soumettre, mais lui s'était contenté de rester assis en cessant d'haleter pour me fixer intensément. J'avais insisté, jusqu'à ce qu'il se couche, mais il avait attaqué les barreaux. J'avais empoigné sa gueule et l'avais forcé à se coucher. Il avait couiné, masi je savais que ce n'était pas de douleur. Il avait consenti, encore tendu, à rouler sur le flanc. Je l'avais aussitôt relâché, et j'étais parti. Le chien était retourné à ses affaires sans plus se soucier de moi. Sans le vouloir, mes yeux revenaient toujours au petits enclos d'Eurydice et ses gestes me revenaient en mémoire. Je me forçai à l'objectivité et observai d'autre chiens, pendant longtemps. Puis, je vis entrer des gardiens avec des laisses. L'heure de la promenade. Je fermai les yeux, pris d'un vertige épouvantable, puis d'un coup, je m'élançai et devançai l'homme qui allait vers l'enclos du berger hollandais. Je ne lui accordai même pas un regard lorsque j'accrochai mes doigts au grillage en disant d'uen voix douce et calme ;
« Hey, mon beau, tu sais quoi? Y'as pas de chien qui t'arrive à la cheville ici. »
Je souris, mais plus tristement qu'Autrement. J'avais bien entendu son aboiement, ses yeux qui me lançaient des éclairs d'Espoir, ces yeux trop intelligents pour être ceux d'un chien. C'était comme si, d'une certaine façon, quelqu'un que j'avais aimé s'était réincarné dans ce magnifique berger hollandais. Et que, tout au fond de moi, j'avais la conviction que je devais le prendre. Pourtant,. ma raison me dictait de ne pas me précipiter, d'attendre un peu. Après tout, comment réagirait-il si le seul humain qui lui ait porté de l'attention soit partit, puis revienne. ME considérerait-il comme un exclu, comme un autre de leur genre, comme un qui savaient pas comment s'y prendre? L'homme commença gentiment à me dire que je devais m'en aller, mais je le coupai sèchement ;
« Donnez-moi la laisse. »
L'homme balbutia des excuses comme quoi il ne le pouvait pas, mais je me relevai après m'être accroupi près d'Eurydice et la lui arrachai les mains. Je m'interrompis dans mon geste d'ouvrir la cage, préférant donner son congé à l'employé. Il roula es yeux, mais partit, nous laissant seul à seul dans l'allée du chenil tandis que les autres chiens sortaient gaiement de leur enclos. | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Mer 8 Avr - 16:22 | |
| Et oui, c'était bel et bien l'heure de la promenade qui s'annonçait. Eurydice n'avait même pas eut besoin de se retourner pour le comprendre : il le ressentait. C'était plein d'aboyements excités, de gémissements, de grattements de pattes contre les barreaux. Et de bruit de laisse qu'on attache, d'employés qui flattaient les chiens. Ou bien encore, pour les plus sinistres du chenil, des grognements rageurs, d'aboyements rauques qui en disaient long sur leur façon de penser, de mâchoires qui claque dans le vide ou non... C'était l'Heure. L'Heure durant laquelle les plus malins arrivaient à s'échapper, l'Heure durant laquelle on trouvaient de nouvelles odeurs plus ou moins interessantes. L'Heure durant laquelle il savait parfaitement qu'il allait s'ennuyer. Il n'aimait pas les promenades. Les employés ne lui laissaient jamais assez de temps et ils lui arrachaient le cou à force de tirer sur la laisse. Donc il ne bougea pas. Restant de marbre face à l'agitation générale, se moquant pas mal de sortir ou non. Il était terriblement déçu à cause du jeune humain. Mais déçu était-il le mot juste ? Non, il n'arrivait pas à le trouver. En tout cas, il avait recommencé à bouder. C'est pourquoi il dressa à peine l'oreille quand la voix d'un employé se fit entendre.
- Allez Eury', ne me dis pas que tu fais encore la tête. Faut sortir mon grand, c'est le réglement !
Mais c'est qu'en ce moment, Eurydice se moquait pas mal du réglement. Et ce n'était de la paperasse humaine qui l'obligerait à sortir si il n'en avait pas envie. Il allait commencer à grogner en guise de réponse quand une voix retentit. La voix qu'il avait attendue et regretté durant deux heures. Non ? Il était revenu !? Le chien se retourna vivement, se retournant du même coup. Et il attendit. Fièrement campé sur ses quatre pattes. Après tout, l'humain était partit non ? Pourquoi était-il revenu alors ? Que voulait-il ?... Il n'avait pas vraiment comprit tout ce qu'il avait raconté dans sa courte phrase. Les humains ne savaient pas s'exprimer clairement.
Dans le doute, le berger hollandais attendait donc. Les yeux rivés sur Esmiraël. Il ne remarqua la réponse du gardien que lorsque le jeune humain lui répondit d'un ton sec. Un bon point pour lui. Il n'avait jamais aimé les gardiens. Il lui prit la laisse des mains et s'apprêta à ouvrir la cage. Eurydice pencha ses oreilles vers l'arrière. Non, il n'était quand même pas assez stupide pour ouvrir cette porte...Il suspendit son geste et congédia le gardien. Ne restais que lui dans le Chenil, les autres chiens s'en allant tour à tour. ° C'est l'heure de la promenade mon gars, j'dois y aller tu sais. ° Mais non, il restait là, immobile et muet. Il ne lisait pas, n'avait pas une position dominante. Que voulait-il ?
Revenir...Pourquoi ? Parce qu'il commençait à bien aimer cet humain ? Peut être... Le berger hollandais finit par s'avancer doucement et s'assit devant l'humain. Comme deux heures auparavant. Puis, après un gémissement, il se mit sur ses pattes arrières et passant son museau par delà les barreaux, chercha une caresse de la part de l'humain. | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Jeu 9 Avr - 0:09 | |
| J'attendais, encore, je savais qu'il me jaugeait, qu'il voulait tester ma patience pour voir si j'allais ou non repartir, comme la dernière fois. Alors je patientai. Les autres chiens étaient tous dehors, il y avait un va-et-viens presque constant dans le chenil, des employés s'affairaient à nettoyer les enclos sales, remettre de l'eau fraîche et distribuer de nouveaux os à ronger. J'attendis un bon moment, n'adoptant pas d'attitude dominante ni soumise, j'étais simplement calme et attentif. Il scrutait le moindre de mes gestes en attendant d'avoir un verdict stable. Je ne bougeais pas, ou du moins je limitais mes mouvements. Lorsqu'il s'avança vers moi, doucement et prudemment, un immense bonheur démesuré m'envahit et un sourire s'épanouit sur mes lèvres sans que je puisse le retenir. La main toujours posée sur le loquet, je l'entendis s'asseoir et je posai alros mes yeux bleus sur lui. J'étais tellement content! Je ne pouvais décrire cet émois qui m'écrasait le coeur, la peur soudain envolée qu'il me rejette. Puis, il se leva sur ses pattes de derrière après avoir gémis et passa son museau longe t fin à travers le grillage. Aussitôt, je répondis à sa demande en grattant affectueusement sa joue.
« Tu veux te promener un peu? J'ai qu'à prétexter que je veux te tester en dehors et, je te le promets, ils nous laisseront aller nous ballader ailleurs. »
Je souris de nouveau en penchant un peu la tête sur le côté, puis j'ouvris la porte après l'avoir poussé légèrement pour qu'il descende. Je regardai son cou, il n'y avait pas de collier. Je laissai la grille aller cogner contre la paroi de l'enclos, regardant bêtement la laisse toute simple que je tenais dans ma main. Ça n'allait pas. Ça n'allait vraiment pas! Je regardai aux alentours, conscient que le chenil était fermé de partout, alors il n'irait pas loin, et cherchai des yeux quelque chose de plus long. Je dégotais une chaîne d'attache avec un bon mousqueton qui faisait environ six mètres de long. J'hochai la tête et me tournai vers Eurydice.
« Viens là mon grand. On va essayer celle-là. L'autre laisse, elle est pourrie. »
J'attendis qu'il vienne vers moi en triturant les maillons de la chaîne pour m'assurer qu'ils étaient sécuritaires. Je fourrageai mes doigts dans son cou à la recherche d'un quelconque collier étrangleur, mais il n'y en avait pas. Je soupirai. Ils n'étaient pas très bien équipé, ici. Je décidai d'improviser un collier de tissus avec l'ancienne laisse et le montrai à Eurydice. Le meilleur moyen de faire accepter un nouveau collier à un chien, c'était en lui faisant découvrir d'une façon joyeuse. Je fouillai dans ma poche à la recherche des friandises pour chiens que j'avais apporté et lui en présentai une du plat de la main. Serait-il jaloux et possesif avec sa nourriture? | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Sam 11 Avr - 12:56 | |
| Pour la première fois depuis longtemps, Eurydice était heureux et reprenait confiance en l'espèce humaine. Il remuait la queue à tout rompre tandis qu'Esmiraël lui caressait amicalement la joue.Il appréciait bien cet humain. Il savait bien qu'il ne devait pas s'attacher à eux, ces êtres étaient éphémeres au Chenil. Et pourtant... Peut être que celui-ci était différent ? Ils n'étaient peut être pas tous mauvais. Il parla à nouveau, d'un ton enjoué et sympathique qui inspirait tout de suite le bien être. Cela faisait longtemps qu'Eurydice avait abandonné d'essayer de comprendre les humains, mais il pût au moins saisir quelques mots comme "promener et ballader". En bref, cela voulait dire sortir. Non décidemment, il ne comprendrait jamais les hommes. Encore ses congénères, les crocs dévoilés ou la queue entre les pattes on savait plus ou moins à quoi s'attendre. Et les chats, si mielleux on devinait plus ou moins quand le coup de griffe allait partir. Quand au temps, l'odeur d'humidité accablante ou le soleil doux qui vous réchauffe le poil, aucune surprise ! Mais les hommes...
Donc ils sortaient, cela devait être cela. Il le repoussa légèrement pour ouvrir la porte. La porte s'ouvrait, Eurydice en resta ébahi. La porte s'ouvrait et pas part un employé ! A coup sûr, cet humain là devait être très important pour qu'on le laisse ouvrir la porte. Il hésita à partir mais renonça rapidement. Il ne voulait pas déçevoir l'humain. Non, en fait, il ne voulait pas qu'il s'en aille. Esmiraël regardait la laisse. Ah, il devait s'être aperçu qu'il n'avait pas de collier...Habituellement, c'était le gardien qui le lui mettait, un vieux collier trop serré qui lui lacérait le cou. Mais comme il l'avait congédié... Mais l'humain ne semblait pas renoncer. Il lui montra une longue chaine d'attache.
Eurydice hésita puis finit par venir, après tout, qu'avait-il à perdre ? Il chercha encore un collier dans l'épais pelage de son cou. Il se fatiguait pour rien, il n'y en avait pas. Il fabriqua un collier avec la laisse. Eurydice le regarda d'un air mauvais (le collier), il n'avait jamais aimé ces machins... Mais il n'avait pas encore fini de délibérer avec lui même pour savoir si il l'acceptait ou pas que l'humain lui présenta une friandise. D'abord, le berger hollandais resta surpris. Puis, il renifla prudement la nourriture. Tant de gentillesse, ce n'était pas normal. Enfin, il l'avala rapidement, de peur qu'Esmiraël ne finisse par changer d'avis. Puis il regarda à nouveau le collier... Bon d'accord, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Il resta donc docile tandis que le jeune homme le lui attachait autour du cou. | |
| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Sam 11 Avr - 20:29 | |
| Le regard qu'il jetta au collier en m'étonnait pas. Les employés semblaient ne pas savoir comment en mettre un convenablement. Pourtant, ils voulaient bien faire, enfin, certains d'entre eux. Je m'accroupis en lui tendant toujours ma friandise. Lorsqu'il la prit, je le flattai énergiquement pour le féliciter, c'était peut-être peu pour un observateur extérieur, mais pour ce chien qui venait sûrement d'un milieu difficile, c'était une grande chose. Et je ne voulais pas récompenser seulement les choses que nous, nous trouvions grandes. Je voulais que, dans sa tête de berger hollandais, il comprenne que tout ce qu'il fera comme il faut sera récompensé. Peut-être pas toujours par des friandises, mais il apprendrait que les caresses, c'était la meilleure thérapie contre la dépression. Une fois son nouveau collier bien en place, je fis jouer les maillons de la chaîne, laissant Eurydice se sauver, marcher autour, reculer ou bien rester en place. Je ne le laisserais pas attaquer la chaîne. S'il avait peur, je lâcherais la chaîne et l'attirerait encore avec des friandises, puis recommencerai, jusqu'à ce qu'il soit désensibilisé, au moins pour le moment, du bruit de métal s'entrechoquant.
« Tu vas être magnifique, toi, après un bon bain! »
Lui promis-je une fois l'exercice terminé et la laisse à son collier rabiboché. Je lui laissai aussi long qu'il voudrait prendre, ne voulant pas m'imposer pendant la marche. Il était venu à moi, soumis, et j'allais le récompenser. Je gardais mon calme et mon attitude ferme et autoritaire, mais je ne lui imposai pas de limite lorsque, une fois la porte ouverte, je fis un signe très significatif au gardien comme quoi j'emmenais Eurydice en promenade plus loin. Le gardien m'envoya la main, peu rassuré mais trop effrayé à l'idée de me voir en colère, et nous ouvrit la grille.
[Je fais le topic au Parc?] | |
| | | | Eurydice
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| | Sujet: Re: De cage en cage Dim 12 Avr - 18:25 | |
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| | | | Esmiraël Sansoucis
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| | Sujet: Re: De cage en cage Dim 12 Avr - 19:39 | |
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